Notre système de soins de santé repose sur le bien-être de nos infirmières et infirmiers et de nos travailleurs et travailleuses de la santé. Ils sont l’épine dorsale du système au Canada. Si nous continuons de négliger leurs conditions de travail, nous mettons en péril non seulement leur bien-être mais aussi la qualité des soins que notre système fournit. Il y a eu d’innombrables histoires dans les nouvelles où les travailleuses et travailleurs de la santé sont tellement poussés au-delà de leurs limites qu’il leur est humainement impossible de fournir les soins attentifs sur lesquels nous comptons tous. Il ne s’agit pas seulement des temps d’attente plus longs; il est question de la qualité des soins dans notre système de santé qui prend une dégringolade, laissant aux patients l’impression d’être négligés lorsqu’ils ont le plus besoin de soutien. Si nous ne parvenons pas à régler ces conditions de travail, nous risquons un exode des employés de la profession infirmière, exacerbant les pénuries actuelles et mettant en péril les soins aux patients.
Les infirmières et infirmiers du Canada ont remis au gouvernement fédéral les mesures qu’il peut prendre dans le prochain budget fédéral pour résoudre la crise des soins de santé en améliorant les conditions de travail de ses travailleurs et travailleuses.
Santé Canada a récemment publié sa Boîte à outils pour la rétention des effectifs infirmiers, qui aiderait à améliorer les conditions de travail et le soutien pédagogique afin de maintenir en poste et de recruter davantage d’infirmières et d’infirmiers sur le terrain. Le gouvernement fédéral doit continuer à appuyer les provinces et les territoirespour mettre en œuvre la boîte à outils.
Les défis en santé mentale sont un facteur majeur qui pousse le personnel infirmier et les travailleurs et travailleuses de la santé à quitter leur profession. Un programme de thérapie cognitivo-comportementale adapté aux infirmières et infirmiers leur fournirait l’aide dont ils ont besoin pour traverser des périodes difficiles au travail.
Le personnel infirmier a besoin d’une pause des heures supplémentaires continuelles. À court terme, la fatigue nuit aux capacités cognitives et physiques, et elle pose également des problèmes de santé à long terme comme les maladies cardiovasculaires et le diabète pour le personnel infirmier. Imposer des heures sécuritaires de travail protégerait la santé de nos infirmières et infirmiers et la qualité des soins qu’ils peuvent prodiguer.
Le risque d’incidents de sécurité augmente de façon exponentielle après la huitième heure consécutive de travail d’une infirmière. À la douzième heure, le risque d’incidents double, et à la seizième heure, il peut être jusqu’à trois fois plus élevé, selon un récent rapport de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers.
Les agences de dotation en personnel infirmier à but lucratif facturent jusqu’à six fois le taux horaire d’une infirmière régulière, poussant les budgets de soins de santé à la limite. En réduisant notre dépendance à l’égard des infirmières d’agence, nous pouvons libérer du financement pour investir dans le maintien en poste et l’embauche d’un plus grand nombre d’infirmières et infirmiers au sein de notre système public de soins de santé.
Un avantage fiscal pour les infirmières et infirmiers les encouragerait à rester au travail et à réintégrer le marché du travail, tout en reconnaissant leur immense contribution au système de soins de santé.
Soutenir les soins infirmiers au Canada propose un ensemble de solutions concrètes et réalisables pour aider à résoudre de façon significative la crise de la dotation en personnel en soins de santé.
Ce rapport explique comment la mauvaise planification des gouvernements et leur incapacité à relever les défis systémiques auxquels sont confrontés les infirmières et infirmiers ont créé la crise d’aujourd’hui et son impact sur le personnel infirmier, les patients et le système de santé.
Le personnel infirmier est au cœur des solutions recommandées dans ce rapport :
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